Ramassage de déchets au Cap Lardier
Premier des trois caps et joyau de la presqu’île de Saint-Tropez, classé au titre de la loi de 1930 sur la protection des sites, le cap Lardier est aussi exposé à l’assaut des déchets qu’à celui des intempéries. Chaque année, fin avril-début mai, la commune de La Croix-Valmer organise un grand nettoyage de printemps mobilisant de nombreux bénévoles. Retardée par les événements, l’édition 2020 s’est enfin déroulée le 13 juillet.
8h30, les gants, les sacs et les bénévoles sont là !
S’ajoutant aux déversements intempestifs du courant ligure, les crues de l’Argens, en novembre, et les grosses tempêtes hivernales, ont achevé de souiller le cap Lardier. Mais avec le confinement, son toilettage saisonnier a dû être repoussé.
Grâce aux agents du Parc national, soutenus par Catherine Huraut, deuxième adjointe à la mairie de la Croix-Valmer, chargée de l’environnement, qui, toujours partante a assuré communication et logistique, à 8h30, les gants, les sacs — et les bénévoles ! — sont là. On peut commencer.
Pierre Lacosse, garde moniteur au Parc national de Port-Cros, épaulé par ses collègues, est à la tête de l’opération.
« On s’occupe d’abord de la limite supérieure des vagues, car suite aux tempêtes, il y a eu des grosses arrivées de plastique, de déchets, de détritus. S’il y a des motivés, ils iront dans l’eau. Mais c’est une prospection un peu plus complexe. Ensuite, le portage au retour étant parfois compliqué, nous avons demandé à la mairie d’avoir le concours de la Patrouille nautique de la police municipale. Je les appellerai quand nous aurons terminé le ramassage et ils évacueront par bateau ce qui est trop lourd à remonter à pied. »
La plupart des déchets viennent des centres urbains
« La plupart des choses que l’on ramasse viennent des centres urbains qui sont situés près des rivières. Il y a aussi des déchets qui ont été relâchés en mer. Il faut que les gens, tout simplement, mettent leurs détrituts dans des endroits adaptés — des poubelles, ou des containers —, qu’ils fassent le tri aussi, car certaines choses pourraient être revalorisées. »
Paroles de volontaires
Quiterrie, 15 ans
Ramasser les déchets, cela te semble suffisant ?
« Eh bien, pour le cap Lardier, je pense que c’est déjà un bon début. Pour le monde entier, je pense que ce serait bien si on faisait pareil partout, mais je sais que c’est pas comme ça dans tous les pays du monde.
Je pense que le mieux serait d’agir à la source, mais moi j’ai pas énormément de pouvoir, alors ramasser c’est déjà ce que je peux faire de mieux. Donc je le fais. »
Christian, retraité
« j’ai été très content de ne pas ramasser beaucoup de mégots. Par contre j’en ai trouvé deux sur le sentier, là, ce qui est quand même inquiétant ; par contre beaucoup de polystyrène et beaucoup beaucoup de bâtons, genre bâtons de sucette, quelques briquets, évidemment, les trucs habituels, puis quelques monstres, quand même, lâchés des bateaux. »
Christian, Responsable Feu et Forêt

En images

Des bénévoles venus nombreux

Coup de main de la Police municipale pour l’enlèvement des déchets lourds ou volumineux

Sac à collecte de déchets aquatiques « Esprit Parc national Port-Cros »

Crédit photos @Manuel Tardy – Parc national de Port-Cros

L’équipe du site du Cap Lardier soutenue par Mme Catherine Huraut et des membres du Comité Communal des Feux et Fôret.
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